Personne de confiance et Directives anticipées
La personne de confiance : un soutien essentiel pendant votre hospitalisation
Lors de votre admission à l’hôpital, il vous est proposé de désigner une personne de confiance. Ce choix est important et peut vous apporter un réel soutien tout au long de votre prise en charge.
- Qu’est-ce qu’une personne de confiance ?
La personne de confiance est une personne majeure de votre entourage en qui vous avez toute confiance. Il peut s’agir d’un membre de votre famille, d’un proche ou de votre médecin traitant. Vous la désignez par écrit.
- Quel est son rôle ?
La personne de confiance vous accompagne tout au long de votre hospitalisation et peut jouer plusieurs rôles selon votre situation et vos souhaits :
– Vous soutenir dans vos démarches médicales et administratives.
– Assister aux entretiens médicaux, si vous le souhaitez, pour mieux comprendre les informations données par les professionnels de santé.
– Être consultée par l’équipe soignante si votre état de santé ne vous permet plus de vous exprimer vous-même. Elle peut alors faire part de vos souhaits, convictions ou préférences concernant votre prise en charge.
Note : La personne de confiance n’est pas une personne à prévenir en cas d’urgence, ni un représentant légal. Elle donne son avis, mais ne prend pas de décision médicale à votre place.
- Comment la désigner ?
Vous pouvez désigner votre personne de confiance :
– Lors de votre admission à l’hôpital (un formulaire vous est proposé).
– À tout moment pendant votre séjour, par écrit et signé.
– Cette désignation est modifiable ou révocable à tout moment.
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- Pourquoi est-ce important ?
Désigner une personne de confiance, c’est anticiper et faire respecter vos volontés si vous n’êtes plus en mesure de vous exprimer. C’est aussi vous assurer que votre parole sera relayée par une personne qui vous connaît bien.
Directives anticipées : dernières volontés sur les soins en fin de vie
Toute personne majeure peut, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite appelée directives anticipées pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Ce document aidera les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner, si la personne ne peut plus exprimer ses volontés.
- De quoi s’agit-il ?
Les directives anticipées vous permettent, en cas de maladie grave ou d’accident, de faire connaître vos souhaits sur votre fin de vie, en particulier sur les points suivants :
- Limiter ou arrêter les traitements en cours
- Être transféré en réanimation si l’état de santé le requiert
- Être mis sous respiration artificielle
- Subir une intervention chirurgicale
- Être soulagé de ses souffrances même si cela a pour effet de mener au décès
À savoir : On considère qu’une personne est en fin de vie lorsqu’elle est atteinte d’une affection grave et incurable, en phase avancée ou terminale.
- Qui peut rédiger des directives anticipées ?
Il faut être majeur.
La personne majeure sous tutelle peut rédiger des directives anticipées avec l’autorisation du juge (ou du conseil de famille: Assemblée de parents ou de toutes personnes qualifiées, chargée sous la présidence du juge des contentieux de la protection, d’autoriser certains actes importants accomplis au nom de la personne sous tutelle, s’il existe).
- Comment les rédiger ?
Elles doivent prendre la forme d’un document écrit, que vous devez dater et signer.
Le document est manuscrit ou dactylographié.
Il peut se fait sur papier libre, toutefois nous vous mettons ci-dessous un lien vers notre document institutionnel.
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Vous pouvez également demander conseil à votre médecin habituel.
Si vous êtes dans l’incapacité d’écrire, vous pouvez faire appel à 2 témoins, dont votre personne de confiance, pour les rédiger à votre place.
Ces personnes doivent attester que ce document, rédigé par l’un d’entre eux ou par un tiers, exprime bien votre volonté. Elles doivent indiquer leur nom, prénom et niveau de relation avec vous (frère, ami, …). Leur attestation doit être jointe aux directives anticipées.
- Faire connaître leur existence
Face à un malade qui n’est plus capable d’exprimer ses volontés, les médecins doivent chercher à savoir s’il a rédigé des directives anticipées.
Il est donc important qu’elles soient facilement accessibles.
Vous devez informer votre médecin et vos proches de leur existence et de leur lieu de conservation. Ainsi, le jour venu, le médecin qui vous accompagnera lors de votre fin de vie saura où trouver vos directives à mettre en œuvre.
Il vous est recommandé de faire enregistrer vos directives anticipées dans Mon espace santé. Elles seront ainsi facilement consultables en cas de besoin.
Si vous n’avez pas de dossier médical partagé, vous pouvez confier vos directives anticipées à votre médecin qui les conservera dans le dossier qu’il a constitué à votre nom.
Enfin, vous pouvez également confier vos directives à votre personne de confiance, à une personne de votre famille ou à un proche.
Vous pouvez aussi les conserver chez vous et/ou avoir sur vous une indication du lieu de leur conservation.
À savoir : Depuis le 1er janvier 2022, la création automatique d’un espace numérique de santé pour tous les usagers du système de santé entraîne automatiquement la création d’un dossier médical partagé (DMP) ou l’intégration du DMP déjà ouvert.